Le 8 mai 1679, quatre cavaliers de la garnison de Marchiennes croisent le
chemin de P ronne Goguillon, 46 ans, Bouvignies, tout proche de Marchiennes.
Ils abusent d'elle en l'entra nant dans les cabarets du village, la traitant de
sorci re et la laissant enfin partir contre une certaine somme d'argent.
Furieux en entendant le r cit de sa m saventure, son poux porte plainte et les quatre
hommes sont jet s en prison.
Michel Fontenier, le logeur de l'un des quatre hommes, ayant peur des ennuis,
va alors confirmer les accusations l'encontre de P ronne Goguillon.
Cela provoquera l'arrestation de P ronne Goguillon, la lib ration des quatre cavaliers
et le d fil soudain de 18 pr tendus t moins qui tout coup, se d chargent de tous
leurs malheurs en accusant leur tour la malheureuse.
Celle-ci, au bout d'un tr s long interrogatoire r alis dans
des conditions qui seraient consid r es aujourd'hui comme intol rables, finira
par avouer tre effectivement une sorci re.
Elle pr cisera m me participer au sabbat chaque semaine en compagnie d'un d nomm Freguette et s' tre laiss e
s duire par un chat cornu. Ses aveux lui valurent d' tre condamn e tre br l e
vive. Avant de mourir le 29 mai, soit 21 jours apr s sa fatale rencontre avec
les quatre cavaliers, ses juges lui demandent le nom de ses complices.
Nul ne saura jamais pourquoi P ronne d non a alors sa cousine, Jeanne Goguillon, Jeanne
Bachy, Jean Bachy, Pierre Hornet et enfin Marianne Dufosset, sa propre fille g e
de dix huit ans. Toutes les femmes seront condamn es et br l es sur le b cher
alors que Jean Bachy et Pierre Hornet, faute de preuves, seront eux rel ch s.
Trois ans plus tard, le roi Louis XIV, entendant parler de cette histoire, tentera
de mettre un terme ces pratiques cruelles par le d cret de Versailles.
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